Traitement de l'acrophobie (Peur de ce qui est tranchant)

L'acrophobie appartient à la famille des phobies d'impulsion : l'individu a peur de commettre des actes nuisibles  envers soi-même ou les autres. Une boucle anxieuse se met alors en place. La vue d'un objet tranchant provoque une peur de commettre un acte nocif, ce qui entraine une angoisse. La réaction habituelle va donc être l'évitement de l'objet, ce qui va provoquer une diminution temporaire de l'angoisse. A terme ces évitements répétés renforcent en réalité la peur.

Le patient est prisonnier de ce cercle anxieux et ne sait pas comment en sortir. D'autant que la culpabilité, la honte, la peur du jugement d'autrui se surajoutent à la phobie d'origine. Contrairement à ce que certains patients peuvent penser d'eux-mêmes, ils ne sont pas de dangereux criminels. Il s'agit de pensées et uniquement de pensées. Cela semble évident à dire mais le patient, souvent pris dans son angoisse, en vient à douter de lui. Il n'arrive plus, ou très difficilement, à faire la part des choses.

Quel traitement psychologique de l'acrophobie ?

Dans le cas des phobies d'impulsion, l'accent est mis sur le traitement cognitif des croyances erronnées et des schémas de pensées dysfonctionnels. Autrement dit, le psychologue "apprend" au patient à repérer les pensées responsables de ses angoisses, à les isoler et à les remplacer par des pensées plus objectives (non anxieuses). Parfois d'autres tâches cognitivo-comportementales peuvent être ajoutées.