Traitement de l'aphenphosmophobie
(Peur d'être touché)

La peur d'être touché peut s'avérer particulièrement handicapante. Le toucher est l'un des cinq sens humains et est régulièrement utilisé. Faire la bise, serrer la main, se prendre dans les bras, caresser, attendre dans une file etc. peut s'avérer particulièrement génant pour l'aphenphosmophobe.

Souvent, lorsque le patient se confie à son entourage, il suscite une incompréhension, voire un conflit. "Il (elle) ne veut pas que je le (la) touche. M'aime-t-elle vraiment ?", cela est d'autant plus vrai dans les situations de couple où l'une des manières de manifester son affection va être le toucher.

Comme toute phobie, l'aphenphosmophobe n'échappe pas à la règle "pensées négatives + évitement". Le touché va être associé à des pensées du type "c'est dégueulasse" et donc inciter le sujet à mettre en place des stratégies pour éviter au maximum que les autres ne le touchent.

Quel traitement psychologique de l'ablutophobie ?

A un moment donné de la vie du patient, pour une raison ou une autre, le touché à été associé à un danger, un risque, quelque chose de négatif, de sale. Tout un tas de pensées vont se succéder dans la tête du sujet sans pour autant que ce dernier en ait conscience.

Tout le travail thérapeutique va être de les mettre en évidence, de les isoler et de les "corriger" car il s'agit précisément de pensées inadaptées ou dysfonctionnelles. Dès lors, le patient ressent un soulagement rapide ce qui l'incite fortement à continuer la deuxième partie de la thérapie qui consistera à éviter d'éviter sans jamais se forcer. Parfois, le patient a déjà tenté d'aller au-delà de sa phobie en s'y confrontant directement (toucher autrui) mais cela n'a eu pour effet que de l'angoisse et une crainte renforcée du touché. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont un traitement privilégié contre les phobies, elles apportent un soulagement rapide, au bout de 3 à 4 séances, le patient voit par lui-même les progrès réalisés.